16 juin 2007
comprenne qui voudra; P. Eluard
Comprenne qui voudra
Mais mon remord ce fut
La malheureuse qui resta sur le pavé
la victime raisonnable
A la robe déchirée
Au regard d'enfant perdue
Celle qui ressemble aux morts
Qui sont morts pour être aimés
Une fille faite pour un bouquet et couverte
Du noir crachat des ténèbres
Une fille galante
Comme une aurore de premier mai
La plus aimable bête
Souillée et qui n'a pas compris
Qu'elle était souillée
Une bête prise au piège
Des amateurs de beauté
Et ma mère la femme
Voudrait bien dorloter
Cette image idéale
De son malheur sur Terre.
"En ce temps là, pour ne pas châtier les coupables, on maltraitait des filles. ON allait même jusqu'à les tondre"
Publicité
Publicité
Commentaires